dormeuse

La dormeuse, Laurianne

Cette femme allongée avait toujours des cernes. Malgré les belles nuits, elles étaient à jamais ancrées sous ses yeux. Un regard tremblant vers les gens qui la voyaient. De près ou de loin, personne ne remarquait les pleurs, qui se dissimulaient dans le bleu de son œil.

Cette femme allongée contemplait le plafond de sa chambre ? Seule, un livre posé sur sa poitrine nue, elle se laissait emporter dans le noir du sommeil. Les cernes ne se montraient plus, la femme allongée souriait. Pour elle, il n’y avait qu’une unique solution pour décrocher un sourire, même un rictus. Un souffle issu d’un rire retenu, l’allongée songeait à son être de lumière, élu de son cœur.

Laurianne Houllier

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