la periphrase

La périphrase, Annie

Après avoir passé plusieurs jours à la campagne, chez celle qui m’a donné la vie et n’ayant pu mettre le nez dehors à cause d’un temps de chien, sitôt rentrée dans ma région d’adoption, j’ai mis ma bête noire dans la voiture et direction la grande bleue.
Il y faisait un vent de Sibérie à décorner les bœufs, pas un chat dehors, tranquilles !
J’aurais bien aimé m’offrir une douceur orientale à la pâtisserie  mais, hélas j’avais oublié mes écus sonnants et trébuchants… Aussi, sommes nous rentrés au nid où l’on n’entendait pas une mouche voler, calme plat, désert de Gobi.
Installée devant la petite lucarne, pour mon émission favorite, je suis rapidement tombée dans les bras de Morphée. Ce n’était pas la peine de se faire un sang d’encre, ni de se mettre la rate au court bouillon, puisqu’il n’y avait pas de pièce à y coudre ! La journée passerait comme une lettre à la poste, même si je n’avais plus envie de trimer pour gagner mon pain quotidien, je ferais les fonds de tiroir  et ainsi, pourrais mettre du beurre dans les épinards.
Le week-end allait être d’un ennui mortel, dans cet endroit où il n’y avait pas âme qui vive, il fallait, soit, prendre son mal en patience, soit ses jambes à son cou pour fuir dare-dare  sous d’autres cieux …

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