On me l’avait annoncé comme un épagneul Breton, qu’une famille avait acheté en animalerie et qui désirait le donner contre bons soins. Il n’avait que six mois, la famille vivait à six dans un petit appartement et ne pouvait plus s’occuper de cet animal correctement… Il était devenu indésirable .
Je venais de perdre mon gentil labrador noir, Oslo ,13 ans et j’avais aussi subi l’incendie de ma maison à Royan, de plus, un gros souci familial s’était greffé là dessus pour couronner le tout ! Je pataugeais dans cette » mélasse » et j’ avais finalement accepté d’adopter ce petit chien. En fait d’épagneul, il s’ était transformé en cocker anglais entre temps !
Dès qu’il fit ma connaissance, il montra sa joie, me fit un numéro de charme et grimpa allègrement dans ma voiture. Curieux de tout, mais inquiet, il ne me quittait pas d’un pas, me suivait partout en transportant ses puces !
Après un bon toilettage antiparasitaire et une bonne nuit au creux de mon épaule, il m’avait définitivement adoptée. Il passait tout son temps à m’observer, à examiner mes gestes, derrière ses grands cils noirs. Il a tout de suite adoré les promenades sur le front de mer à Pontaillac, ou autour du lac de la Métairie où j’ habitais après l’incendie, le temps des expertises, devis, puis travaux. Retour enfin à la maison, après un an et demi et présentation aux voisins qui sympathisèrent rapidement avec ce nouvel habitant !
Le problème, était qu’il n’y avait pas moyen de le laisser seul à la maison. Il angoissait, stressait, paniquait, hurlait à la mort…
Après quelques séances d’éducation canine où il s’amusait comme un petit fou, l’animal faisait le pitre avec un autre cancre de son âge, après beaucoup de temps passé dans la voiture, car il fallait bien que je travaille, il avait pris confiance et rassuré, j’ai pu progressivement lui confier la garde de la maison !
Il avait recommencé à zéro sa petite enfance, dans de meilleures conditions, compris qu’il ne serait pas abandonné et qu’ il pouvait compter sur moi !
Malgré quelques incidents de parcours (chute au fond d’ un puits, sauvetage par les pompiers qu’il a remerciés chaleureusement ensuite, essai de patinage sur lac gelé et plongeon dans ce même lac, cascade impressionnante contre le pare-chocs d’ une voiture, course effrénée derrière un gros sanglier à Bonne Anse… et j’en passe!)
On peut dire que sa vie est un long fleuve tranquille, avec vie sociale intéressante, loisirs, étude « ethno-sociologique » des locataires successifs, promenades agréables, rencontres idem, croquettes de bonne qualité, goûter à 16 heures tapantes, soins chez sa toiletteuse adorée, vacances sur l’île de Ré où il commence à chanter dès le péage… et dialogue permanent avec sa maîtresse !
C’est un chien très affectueux, qui m’est très attaché, reconnaissant et très accueillant pour les visiteurs. Je me demande s’ il garde vraiment la maison en mon absence, mais c’est une
autre histoire… En tout cas, c’est une belle histoire d’ amour !!!
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