Du grec » bile noire »,
Mais pas encore désespoir,
Nostalgie de ce qui a été,
Et qui ne sera plus jamais.
Regret de ce qui aurait pu être
Et de ce qui n’ a pas pu naître.
Pas un énorme chagrin,
Seulement son gentil refrain,
Un soudain ralentissement,
Pour soi et soi seulement.
Une certaine lenteur,
Une certaine langueur,
A l’ arrivée de l’ automne
Ou après un moment monotone.
Mélancolie, fleuve lent,
Avec ses méandres se déroulant,
Selon la carte du tendre,
Dans la grisaille de Novembre.
Mélancolie des vieilles photos,
Clin d’ oeil subtil dans le rétro,
Jeunesse et beauté perdues,
Regret de tout ce qui fut…
Mélancolie, tu inspires
Des mots à redire,
Des teintes d’un gris bleuté,
Des impressions nuancées.
Mélancolie, tache d’encre qui s’étale,
Pas une tristesse banale,
Un repli sur soi un instant,
Dans une parenthèse du temps.
De pensées en pensées
On se laisse entraîner,
De rêvasseries en souvenirs,
Doucement en revenir…
Tout en sachant qu’une saveur,
Ou un parfum, une senteur
Peuvent y faire replonger
Et qu’on s’ y laissera couler.
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